x emrys / circa novembre 2009  /

Ah. Vent déchiré et frisson écorchés et les arbres qui s'assombrissent qui versent des larmes —

Le monde s'était engorgé dans un silence soudain d'une lourdeur terrible – comme dans une église.

Tout le divin, tout le solennel ;
           qu'elle rompait involontairement d'une quinte de toux à demi étouffée par le poids de son embarras qu'elle n'avait pas pour autant pu retenir – exactement comme dans une église. Reprendre son souffle quand le froid soudain l'avais surprise de ses crocs – s'était glissé contre elle comme un animal vicieux, visqueux, la surprenant de son étreinte.

Comme une bulle qui vole en éclat, le monde était revenu à lui – avait repris de ses couleurs.

Est-ce que ça dépassait ce qu’elle avait vu plus tôt ? Peut-être —  mais la complainte des arbres et des écureuils l’avait préparé à ce que le monde se transforme aux grés des émotions du magicien. Il avait parlé de lien, de familiarité avec la nature sans jamais rien dire, rien définir. Et elle ne savait peut-être pas grand-chose en fin de compte, mais elle pouvait au moins dire avec certitude que ce qui transpirait ne respirait pas la joie et le bonheur.

Ça n’était pas la magie qui lui faisait peur.
Ni ses conséquences.

C’était la certitude que celles-ci trouvait leurs sources dans une douleur une colère une émotion perçante qu’elle ne pouvait traduire quelque chose qui l’avait blessé —  quelque chose qu’elle avait causé. La culpabilité d’avoir parlé sans réfléchir et est-ce que c’était de la maladresse est-ce que c’était de l’arrogance, s’être prise au fait que pour une fois elle savait quelque chose ! — elle aurait mieux fait de se taire mais elle ne pouvait pas mettre le doigt sur ce qu’elle avait dit de si mauvais, et si elle ne savait pas alors ?! Est-ce qu’elle ne risquait pas de répéter sa maladresse, et de —

(elle vivait dans un monde de jongleur et d'équilibriste — elle ne cherchait plus à savoir la cause de ce qui fâchait les grands, juste à ne jamais plus jamais en être la cause, à pouvoir le voir venir, à pouvoir l'éviter ou s'en cacher)

Si il y a des choses que je ne dois jamais dire il faut quand même me l'expliquer – sinon je ne peux pas savoir, et plus une prière muette à l'univers qu'une pensée tournée vers le mage. Il n'avait pas tourné — il n'avait pas tourné quoi que ce soit que c'ai été vers elle. Les choses étaient passés, si vite, si froide. Le monde était toujours le même.

Il ne restait que cette ombre qui planait sur lui — et les derniers tremblement de ses extrémités à elle, sa respiration qui se retablissait enfin et la grimace que lui avait arraché la toux inattendue (contre laquelle son corps entier trouvait toujours bon de protester, comme si on avait eu besoin de ça)

- Est-ce que… le ton était plus hésitant (inquiet) qu'elle ne l'aurait voulu et ses mains jouaient nerveusement avec la couverture. Est-ce que ça va ?

L'inquiétude qui perçait dans son ton n'était pas pour elle – elle avait froid pour lui, peur de ce qu'elle avait pu dire, pu faire.

- Je voulais pas… nerveusement et sans vouloir se répéter et remettre le doigt là où il ne fallait pas. Je m'excuse, je voulais pas.

C'était honnête et très vrai et elle espérait que si il pouvait sentir la nature alors il pouvait le sentir aussi — [sa mère disait tout le temps que ses excuses sonnaient faux mais lui!! lui il saurait qu'elle disait la vérité pas vrai!?]

no fear for magic but cant figure shit out said dices