Bienvenue à Everwilde, le point de rencontres de tous les contes et de toutes les histoires ayant jamais existé… Lieu merveilleux où les personnages de contes et légendes se retrouvent pour poursuivre leur destinée toute tracée, Everwilde s’est dressée il y a bien des années, terre créée par les frères Grimm afin d’y accueillir les personnages et de s’assurer que les histoires ne cessent d’exister. Afin de s’assurer que le monde merveilleux et ses convives puissent exister sans problèmes, un puissant artéfact a germé de ces histoires : le Livre des légendes et contes se devait d’assurer la continuité de ce qui était inscrit en son sein. Il s’assurait ainsi que les évènements clefs des contes ne soient détournés, mais c’était bien avant que certains ne commencent à nier leur destinée.

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La course aux courses | Léopoldine + RhapsodyEverwilde :: Angleterre :: Londres :: Leadenhall Market
Rhapsody NightingaleCervelle d'oiseau
Cervelle d'oiseau
# La course aux courses | Léopoldine + RhapsodyVen 8 Sep - 21:59

« No one to hear my prayer »
La course aux courses
Leadenhall Market
Jour
08.09.2023
Après toutes les émotions d’hier, Rhapsody avait besoin d’un peu de structure et de calme dans sa journée, mais la vie en avait décidé autrement, parce qu’il avait repoussé les courses jusqu’à plus tard et, au final, il n’avait plus rien dans les placards de son petit appartement. Il aurait pu aller au marché à Everwilde, mais la vérité c'est que s’il n’était pas trop difficile au niveau de la nourriture, ça lui faisait un bien fou de manger de la cuisine qui ressemble à celle de sa mère, et pour ça il avait besoin de certains ingrédients spécialisés qu’on ne trouvait qu’à Londres. Le gros problème : son anglais était super limité (limité à des phrases toutes empruntées à des chansons qu’il sait chanter), au fond, donc aller à Londres était toujours hasardeux, et bien trop stimulant pour le petit Rossignol qui avait besoin de calme et de temps. À Londres, tout le monde est pressé, et comme il vous faudra prendre les transports en commun…

Tout ça pour dire, c’est pour ça que tu es là. C’est sûrement Emrys qui t’a demandé d’aider un peu ton grand frère de cœur, vous qui êtes tous ses protégés. Tu es plus jeune que lui, mais manifestement plus fiable, et le voilà qui se tient près de toi, le regard vide et l’expression de son visage neutre, mais tu peux déceler au mouvement de ses doigts aux ongles qui grattaient le papier en sa possession qu’il était nerveux. Il vivait beaucoup d’insécurité, le petit Rossignol, et il avait beaucoup de mal avec les grosses masses de gens, aussi. Disons que tu auras un anxieux sur les bras pour le reste de la journée.

« Merci, Léo » dit-il de sa voix chantante, raccourcissant affectueusement ton prénom. Faut dire que ton prénom complet, il a du mal à s’en souvenir, parfois, surtout dans des moments comme ça. « Comment se passe ta journée? » ajoute-t-il; et tu sais certainement que pour lui, chaque mot est un effort mental difficile à décrire. Alors peut-être que la question n’était qu’une convenance, mais elle était le signe de tout l’intérêt qu’il te porte, parce qu’il n’aurait pas posé la question à un autre. « J’ai préparé une liste » dit-il en ta la tendant, petit papier blanc qui avait été déchiré d’un carnet, avec quelques ingrédients pour une recette, et puis une sorte de thé qui était réputé pour être bon pour la gorge qu’on ne trouvait qu’à Londres, et puis quelques épices, et… un stock d’insecte séchés. Tu te dis probablement que c’est très beurk, mais Rhapsody les mange comme toi tu pourrais manger des chips. Chacun son truc, au fond.

Il semble hésité, ses grands yeux bien noirs dardant tout autour de toi avec un peu de difficulté à s’arrêter sur ta personne – mais une fois que ce fut fait, c’était comme s’il était physiquement incapable de détourner le regard. Vraiment, avec lui, c’était souvent trop peu ou trop tout court. « Et toi » ajoute-t-il délicatement, « En avais-tu à faire? » des emplettes, qu’il veut dire. Avec lui, on obtient pas toujours toute l’information dans une phrase, malheureusement.
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# Re: La course aux courses | Léopoldine + RhapsodySam 9 Sep - 21:57


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Raccommoder les tenues et les caleçons de son frère, terminer de nettoyer cette valise dans laquelle les flacons de paillettes s’étaient ouvertes, nourrir les colombes,... tant de tâches à faire, mais pour cela elle devait faire quelques achats. Du tissu, des produits ménagers dans quelques drogueries feraient l’affaire, et puis elle pouvait toujours trouver de la nourriture pour les oiseaux dans quelques boutiques de souvenirs qui proposaient des mangeoires ou dans le pire des cas dans une petite animalerie. Heureusement, elle avait bien pensé à bien manger, quitte à être un peu ballonnée, afin de ne pas être attirée par l’odeur alléchante des perruches ou des souris. Elle n’avait pas envie de s’attirer des ennuis, de paraître bizarres, surtout lorsqu’elle était en présence d’un ami d’Emrys. Le connaissant que très peu, Léopoldine craignait de le déranger, bien qu’elle avait accepté de l’aider à faire quelques courses dans ce monde qui n’était pas le leur. Bien évidemment, elle avait pensé à cacher avec un bandana et un foulard ses oreilles de lion, quant à sa queue, l’attacher autour de sa cuisse sous sa longue jupe faisait l’affaire. Bien sûr, elle allait souffrir pendant une journée, devoir faire attention à bien entendre chacune des paroles de son camarade, néanmoins cela lui faisait plaisir de rendre service à Rhapsody. Il était vrai que c’était compliqué d’apprendre une langue étrangère, heureusement qu’elle avait eu son père qui avait enseigné à Oscar et elle la langue de Shakespeare. Si elle connaissait un peu plus le rossignol, alors sans doute lui aurait-elle proposé de lui donner des cours d’anglais ; malheureusement, elle allait sans doute se contenter de prendre n’importe quel bouquin pour apprendre l’anglais et le traduire dans la langue everwildaise. Entendant son camarade lui adresser la parole, la lionne se tourna vers Rhapsody pour opiner de la tête.

“C’est normal. On est tous perdus quand on arrive dans ce monde...”

Il ne fallait pas se mentir, elle avait manqué à plusieurs reprises de se perdre lorsqu’elle était arrivée en Angleterre. Pire même ! Effrayée par toutes ces choses nouvelles, l’assistante avait manqué à plusieurs reprises de faire tomber son frère tous les quatre mètres et même de le projeter sur la route en souhaitant le protéger de cette drôle de machine appelée… une sonnerie d’alarme. Aussi fallait-dire que les sonneries étaient une véritable torture pour les oreilles de la lionne qui avait crû un bref instant perdre l’ouïe. Heureusement qu’elle avait aujourd’hui l’habitude des sorties shoppings, ce n’était plus effrayant pour elle de se promener seule dans les rues, bien qu’elle en évitait certaines et craignait toujours de se faire agresser.

“Ma journée se passe bien… et la tienne ?”

Est-ce qu’elle était ennuyeuse à lui retourner la question ? Voilà qu’elle commençait dejà à s’inquiéter toute seule, craignant que le pauvre Rhapsody la trouve agaçante. Prenant délicatement la liste, la lionne la lut. Voilà que ça risquait d’être pratique, avec un peu de chances ils n’auraient qu’à visiter que deux magasins. Les ingrédients souhaités, ils pouvaient certainement en trouver dans des magasins bio, quant aux grillons ils devront aller à l’animalerie pour en obtenir : on nourrissait certains reptiles avec des insectes parfois réchauffés, alors il était certain pour les deux jeunes contes de trouver ce qu’ils souhaitaient dans un magasin commun. Une nouvelle question ; la lionne n’osa pas lever son regard sur son interlocuteur mais le fit tout de même en se disant que c’était la moindre des politesses et qu’elle ne souhaitait en aucun cas vexer le rossignol.

“Quelques-unes… mais je pourrais les faire un autre jour si on n’a pas le temps…”

Est-ce qu’elle était en train de supposer qu’ils n’auraient pas le temps de tout faire ? Non. vu l’heure, ils avaient sans aucun doute le temps de faire leur shopping et de se promener s’ils le souhaitaient. La demoiselle tenta alors de se rattraper, serrant fermement la liste entre ses doigts.

“Mais… mais je sais où trouver tout ce que tu veux… Il y a un magasin “bio”... pour les ingrédients et puis… pour les insectes, on peut aller en animalerie… J’ai besoin en plus d’acheter de la nourriture pour les colombes…”

Elle tendit ensuite la liste à son propriétaire, elle-même tendue.

“Allons-y… Si tu es prêt… bien évidemment…”






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# Re: La course aux courses | Léopoldine + RhapsodyMer 13 Sep - 4:47

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08.09.2023
C’est normal. On est tous perdus quand on arrive dans ce monde...

Oui, c’est vrai. Mais il n’ose pas lever la voix pour te dire que ce n’est pas sa première fois dans ce mode; certes il l’a quitté à ses dix-huit ans pour retourner brièvement dans l’univers de son conte, mais il était à Everwilde pendant quoi, sept ans avant ça? Malgré tout, tu as raison; il n’y est toujours pas habitué, et disons que lui et l’anglais, c’était pas une grande histoire d’amour. Puis rajoute à ça le fait que tu es plus jeune que lui, et ça met le Rossignol un peu mal dans sa peau. Mais va-t-il soulever la chose et te le dire? Non, bien sûr que non. Il est beaucoup trop timide, et de toute manière, du temps qu’il fallut pour articuler cette pensée, son regard était tombé sur ton gros chapeau qui cachait tes oreilles. Il était déçu, à vrai dire, parce qu’il aimait bien les regarder s’activer dans tous les sens. Mais est-ce qu’il allait te le dire, ça? Non plus. Rhapsody est une personne de peu de mots, comprend.

« Oh » dit-il, ses yeux cherchant à se poser sur tout sauf toi; « Mieux » allait-il t’offrir une explication pour ce que mieux voulait dire? Ça non plus. J’espère que tu comprends le motif qui se répète, hein, parce qu’on a pas fini de le voir! Moi je vais te le dire : il va mieux parce que t’es là pour l’aider. N’est-ce pas chou? Son visage est peut-être majoritairement dénué d’expression, mais il est réellement heureux de t’avoir là, à voler (ah!) à son aide dans un moment de faiblesse. Surtout que ça se répètes tous les trois samedis du mois… Et que tu pourrais t’en lasser, comme d’autres avant toi. Mais il te fait confiance, et ça, c’est pas toujours facile pour lui. Mais juste parce que Emrys pense que tu es une cool personne, alors il se dit que tu dois l’être. Emrys, lui, il a plusieurs neurones fonctionnels après tout, alors nécessairement, son opinion des gens doit être la bonne.

Rhapsody, il n’a pas conscience de l’anxiété qui te gagne; lui ne te trouve pas ennuyante, même qu’il trouve ça gentil que tu te préoccupes de sa journée, quand bien même il t’a offert une réponse monosyllabique à la question. Même que c’est lui qui commence à devenir légèrement anxieux, se demandant si c’était approprié de dire si peu. Mais tu avais répondu pas une petite phrase, alors il avait le droit, non? Et du temps qu’il réfléchisse et ouvre la bouche pour parler, tu avais attrapé la liste de courses de ses mains et, surpris du geste (pourtant c’était bien lui qui te l’avais tendu), il avait aussitôt refermé ses lèvres bien l’une contre l’autre, son cœur battant à mille allure parce qu’il se dit que vos doigts auraient pu se toucher et Rhapso, il n’est vraiment, pas toujours, à l’aise avec le contact physique. Sauf quand c’est lui qui l’initie, bien sûr. Sauf que malheureusement, ça lui arrivait de l’initier dans les mauvais moments, et ça aussi, ça le rendait assez anxieux, au fond, alors il évitait. Donc c’était pas qu’il voulait toucher tes doigts, c’était au contraire qu’il était mortifié à l’idée que ça aurait pu arriver… après que ce ne soit pas arrivé. Pourtant, Rhapsodie n’a pas peur de beaucoup de choses, dans la vie. Mais ça… ça, ça lui fait peur.

« Oh » dit-il, ses yeux retombant enfin sur toi. Tu pourrais peut-être y lire de la surprise, si tu t’y attardais. Vraiment, c’est difficile de lire ses expressions, alors ce ne serait pas si étonnant que tu le manques – dans ses yeux. Parce que même s’il semble toujours dire « oh », le ton de sa voix chantante, lui, disait tout de ce qu’il pensait, ressentait. Dommage qu’il parle si peu, dans les circonstances. Il aurait voulu te dire; te dire que ça le touchait beaucoup, que tu veuilles faire ses courses avant les tiennes. Te dire que tu n’étais pas obligée -mais il se retient, se disant que peut-être tu croirais qu’il n’accordait pas de sérieux et d’importance à ton (pourtant petit) sacrifice. Et lui qui était plus habitué de faire des choses pour les autres que d’avoir les autres faire des choses pour lui, vraiment, ça lui fait comme un baume sur le cœur. Il se mord la lèvre inférieure et, au prix d’un effort qui lui semble insurmontable, il dit : « merci » et- oh, il ne s’arrête pas là! Il ajoute même un petit « Léo » après le merci, que d’efforts!

Et il se tord un peu sur place parce qu’il se demande s’il a le droit de t’appeler comme ça. Est-ce que c’est Emrys qu’il a entendu t’appeler ainsi, et qu’il a cherché à imiter? Il ne s’en souvient plus, alors comme pour rattraper son coup, il pointe vers sa poitrine et il dit : « Rhapso » en insistant bien sur la note. Comme pour te dire; je t’ai appelé Léo, alors toi, tu peux m’appeler Rhapso. On espère simplement que le contexte est suffisant pour comprendre, et que tu vas pas penser qu’il te dit son nom, parce que bon… depuis le temps, évidemment que tu le connais, son prénom. Ainsi que tous ses surnoms, sûrement. Rhap, Rhapso, Rhapsy, Rossignol, Petit Oiseau, et puis quoi encore.

Et puis tu parles. Beaucoup. Vite. Lui, il se contente de battre des cils très rapidement à la fin, ce qui vraiment lui donne l’air d’être très rude, mais c’est, promis, juste son cerveau qui a besoin de se remettre en place. Ses lèvres se mouvent, mais pendant un instant aucun son n’en sort; il finit par lever délicatement sa main pour t’intimer de t’arrêter un moment, de le laisser essayer de faire du sens de tout ce que tu lui avais dit. Plus vite que ses mots peuvent sortir de ses poumons, sa tête hoche avec véhémence de gauche à droite, et puis il tique, comme gêné d’avoir fait le mouvement. Il triture le bord de son haut trop long, trop large, pendant un moment, le regard toujours fuyant. « Merci- » il ne dit rien de plus, mais il devrait. Parce qu’il a des magasins spécifiques en tête et que c’est pas à l’animalerie qu’il veut aller chercher ses grillons séchés, parce qu’à l’animalerie ils sont morts, certes, mais pas séchés avec des épices! Ça les rend ultra croustillants, un peu comme de manger des croustilles, mais pleines de protéines! Rhapsody est vraiment passionné par ses insectes (séchés comme vivants), et s’il peut accepter de passer par ton magasin bio au lieu de la petite échoppe asiatique dans un coin paumé de Londres… ça, il ne peut pas passer par-dessus!

Mais comment te dire que tu as fait une grossière erreur? Toi, qui offre si gentiment de ton temps pour lui? Peut-être que ton magasin bio et l’animalerie sont plus près de là où toi, tu dois aller. Alors timide, honteux, il répète d’une petite voix : « Je suis prêt, oui »
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# Re: La course aux courses | Léopoldine + RhapsodyMar 26 Mar - 0:19


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Il ne répondit pas beaucoup, il devait être aussi timide qu’elle, ou peut-être qu’il n’aimait pas parler tout simplement. Elle avait déjà rencontré des personnes qui n’aimaient pas vraiment discuter avec les autres ; ils détestaient le son de leur voix, ignoraient comment tenir une conversation…. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle-même craignant de dire une bêtise qui pourrait attrister ses interlocuteurs. Dommage qu’il en était ainsi pour Rhapsody, il avait plutôt une jolie voix et la lionne était persuadée qu’il en était de même quand il chantait. Entendant le remerciement, la demoiselle afficha un fin sourire en étant heureuse d’entendre son surnom. Peut-être qu’il souhaitait aussi qu’ils soient amis ; dans ce cas, elle en serait plus que honorée. Pour sûr, elle utilisera le surnom qu’il lui avait été permis de donner : Rhapso. Elle espérait qu’avec l’anxiété elle n’écorcherait pas les syllabes.

“Je t’en prie, Rhapso, c’est avec plaisir…”

Heureusement qu’elle avait bien caché ses oreilles, vu comment elles remuaient sous le tissu. Toutefois cela ne dura pas longtemps vu que Rhapsody semblait être un peu nerveux. Est-ce qu’elle avait fait quelque chose de mal ? Est-ce qu’il n’osait pas lui dire que les destinations ne lui plaisaient pas ? Peut-être préférait-il faire autre chose ou une autre course et qu’il craignait de l’avouer ? Vu qu’il semblait aussi anxieux qu’elle, Léopoldine pouvait comprendre cette crainte et elle-même commençait à se demander ce qu’elle avait pu faire comme erreur. Peut-être devrait-elle lui demander s’il souhaitait aussi se promener ailleurs, découvrir les musées, les cafés ou même les rues de spectacles. Oh que oui, elle connaissait bien les artistes de rue, son frère et elle allant souvent les rejoindre pour les aider dans les prestations et leur donner des conseils. Parfois même, ils allaient offrir des billets pour leurs spectacles en les faisant gagner à des jeux. Vu comment la bonne humeur y régnait, peut-être qu’il apprécierait de découvrir les chanteurs et musiciens qui égayaient la journée des promeneurs.

“Allons-y dans… dans ce cas… Ce n'est pas très loin...”

Elle attrapa doucement le haut de Rhapsody afin d’y tirer légèrement et l’inviter à la suivre. Léopoldine lâcha ensuite le tissu en s’excusant à voix basse et en baissant les yeux, s’en voulant de l’avoir touché alors qu’il pouvait détester ça. Elle avança dans une direction, connaissant les rues de Londres comme personne, réfléchissant à pourquoi son petit camarade semblait avoir été un moment gêné. Elle se tritura les neurones, cherchant la raison. Elle avait pourtant fait attention à tout ce qu’elle avait dit, jamais elle ouvrait la bouche sans avoir réfléchi n’était-ce qu’un peu. Puis soudainement, elle eut le déclic en entendant roucouler un pigeon.

Mais oui…
Qu’elle était idiote…
Elle avait tout compris…

Se retournant soudainement vers Rhapsody la lionne pâlit, sentant ses yeux devenir humide et ses joues rouges tant elle était honteuse.

“Je suis désolée.. Tu aurais dû me dire que ça te dérangeait l’animalerie… Je n’y avais pas pensé… Ça va te traumatiser, pardon…”

Après, c’était comme si on l’emmenait au zoo voir les lions enfermés, obligés de rester là dans leur enclos en attendant leur nourriture, s’ennuyant comme des rats morts et surtout dérangés par de grotesques enfants qui criaient sans arrêt ; dans cette animalerie, ce serait pareil pour Rhapsody non ? de voir des oiseaux enfermés dans des cages, attendant un propriétaire qui pourrait leur offrir une meilleure vie avant de finalement être déçus de rester prisonniers à jamais. Qu’elle était stupide ! Elle emmenait donc le moineau voir d’autres congénères ! En plus elle ne comprenait pas l’oiseau, mais peut-être que lui si, peut-être qu’il entendrait les supplications de ses pauvres camarades demandant à ce qu’on les libère ou qu’on les achève ! Quelle terrible idiote elle faisait !

“Je suis… vraiment désolée… pardon !”






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# Re: La course aux courses | Léopoldine + RhapsodySam 6 Avr - 9:56

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Avec plaisir et ça vient tirer une corde sensible dans son être, ça lui donne un peu de courage. Il ne s’était pas trompé, tu étais chique fille, quoiqu’au fond il avait eu tord plus d’une fois dans sa vie. C’est pas pour rien que ce sont ses connaissances qui habituellement valident les nouvelles rencontres dans sa vie, de la même manière qu’Emrys t’avait validée. Parce que lui était bien capable de ne pas reconnaitre les signes avant-coureurs des personnalités toxiques. Parce qu’il est un petit oiseau sensible malgré ses airs nonchalants. Vous continuez votre chemin, passant de l’autre côté, passant à Londres. Et là vos problèmes de communications ne font qu’empirer, mais ça, le sais-tu même? Après tout c’est bien dit que dans le monde « réel », c’est comme l’histoire de la tour de Babel, ici personne ne se comprend et ce n’est certainement pas notre moineau avec ses deux neurones actifs qui est capable de comprendre autre chose que son cantonais natal.

Par contre, Rhapsody, ce qu’il connait aussi, c’est la chanson. Alors pour autant qu’il connait une chanson par cœur avec les paroles que tu dis, vous devriez vous en sortir. Par contre, pour te répondre, ça va être un peu compliqué. Surtout que dans des endroits comme ceux-ci, Rhapsody était souvent surstimulé par les bruits et il retombait souvent dans ses habitudes de mutisme et il utilisait plutôt le langage des signes. Quand bien même, il allait faire un effort. Tu l’as tiré par son haut et puis tu retires ta main comme si le contact t’avait brûlé, mais lui, bon enfant, se contente d’attraper ta main : il a compris que tu veux le tirer vers un endroit en particulier, il a compris qu’il doit te suivre, alors il ne voit pas le mal. À croire que dans sa tête, ce genre de chose n’a aucune teneur d’intimité ou de proximité.

Puis tu parles. Tu dis beaucoup de choses, et il n’a pas le temps de te dire qu’il faut que tu ralentisses. Son regard pourrait percer un trou dans ton crâne tellement il te fixe avec ardeur, sans qu’aucune autre expression facile ne vienne troubler son faciès. Il cligne alors rapidement des yeux; je suis désolé pour hier soir a chanté Tryo, alors il comprend que tu es en train de demander pardon pour quelque chose, mais quoi? Sa confusion n’en est que plus grande. Tu aurais dû me dire pour hier soir bon, y’avait un thème, mais c’est bien Tina Arena qui chantait ça, alors ce bout là aussi, il le comprend, quoiqu’un peu en retard. La main qui te tient devient un peu moite, te serre légèrement plus fort. Tu aurais dû me dire mais il ne savait pas de quoi il en retournait.

Mais il savait qu’il avait eu tort, au fond. Parce que c’était toujours vrai, parce qu’il était doué pour se mettre les pieds dans les plats. Parce que tu l’avais dit, tout simplement. Ses yeux dardent vers le côté alors que sa tête se penche, ses neurones en surchauffe alors qu’il tente de découvrir ce qu’il a fait, ce qu’il aurait dû dire, ce qui se passe.

Déranger. Il cherche ce mot – le problème à la conjugaison, mais il trouve. Quelque chose dérangeait, mais il n’avait, toutefois, pas saisi que c’était quelque chose qui le dérangeait lui et pas quelque chose qui te dérangeait toi. Il se tenait raide comme un piquet, prêt à déchiffre le reste de tes paroles. Bon, je n’y avais pas pensé, vite fait, ça ne lui dit rien non plus, et vu le temps que ça lui a pris sur les deux premières phrases, on l’excusera de ne pas mettre plus d’emphase sur comprendre le milieu. Avec un peu de chance, il saisira la fin. En fait, c’est surtout le dernier mot qu’il comprend, parce que « traumatiser » c’est le titre d’une chanson de Sianna.

Donc voilà, il pense qu’il ne t’a pas dit un truc et que ça t’a traumatisé. Ou peut-être que t’as un traumatisme relié. Ou peut-être qu’au fond il se trompe et c’est pas lui qui n’a pas dit quelque chose, c’est toi. Tout est possible, et si le tournis intellectuel qu’il ressentait pouvait prendre forme physique, il serait déjà étendu sur le sol.

« 是什么让你受到创伤? » dit-il dans son cantonais à l’accent bien particulier.
(Qu’est-ce qui te traumatise?)

Ce n’était pas grand-chose. En fait, ce n’était rien, quand on considérait que tu ne parlais sûrement pas cantonais. Alors…

Alors il se met à chanter un passage d’une chanson Disney, de Spirit plus particulièrement : « Je suis là, me voilà » et sa voix mélodieuse s’élève avec plus de timbre que tu l’as entendue jusqu’ici. C’est comme si cette voix était celle de quelqu’un d’autre, comme si elle ne pouvait pas venir de ce corps si facile à oublier. « Si libre et si fort à la fois » il s’arrête; c’est déjà plus que ce qu’il aurait dû chanter, sûrement, mais il voulait te dire par ces paroles que tu pouvais compter sur lui. En tout cas, ça attira l’attention de la foule et ça, ce n’était pas génial pour votre anxiété commune.

« Tu t’excuses, je ne comprends pas » chante-t-il ensuite, sortant son meilleur… Lara Fabian.
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