Bienvenue à Everwilde, le point de rencontres de tous les contes et de toutes les histoires ayant jamais existé… Lieu merveilleux où les personnages de contes et légendes se retrouvent pour poursuivre leur destinée toute tracée, Everwilde s’est dressée il y a bien des années, terre créée par les frères Grimm afin d’y accueillir les personnages et de s’assurer que les histoires ne cessent d’exister. Afin de s’assurer que le monde merveilleux et ses convives puissent exister sans problèmes, un puissant artéfact a germé de ces histoires : le Livre des légendes et contes se devait d’assurer la continuité de ce qui était inscrit en son sein. Il s’assurait ainsi que les évènements clefs des contes ne soient détournés, mais c’était bien avant que certains ne commencent à nier leur destinée.

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▬ no dead ends ; just detours / aubainEverwilde :: Quartier du Mal :: Place des Sorcières
LullabyErrant.e du Destin Incertain
Errant.e du Destin Incertain
# ▬ no dead ends ; just detours / aubainLun 4 Déc - 8:54
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x aubain / il y a quelques mois

— une éternité s’écoule au rythme ralenti de grains de sables en apesanteur et le regard embrumé du soleil de début d'après-midi se pose dans cette pièce qui n’est pas chez toi [tu n’en as plus, tu n’en as pas] pendant que tu t’essaies à réaccorder quelque ancien instrument de musique un peu magique avec qui le temps et l’humidité n’ont pas été tendre. Si les luthiers savent faire de leurs créations des instruments ensorcelants, ils pourraient employer leurs talents à les rendre plus résistant à l’usage et au temps. Pour qui sait rendre la musique magique est-ce tant demandé qu’un sortilège contre les termites ? La bête gémissante qui se prétend délicat instrument se plaît à se faire désirer et tu aimerais la prononcer déjà morte et irrécupérable et trop fatiguée pour ce monde – mais échouer sans avoir la certitude qu’une tâche est impossible t’agace et te froisse. Peut-être si la tâche tenait du hobbie, de la soudaine lubie qui t’es passé par l’esprit, alors l’abandonner ce ferait sans trop hésiter. Mais ça n’est pas que tu l’as prise, c’est qu’elle t’a été confiée.

Ta sorcière – l’enchanteresse, ou quelque soit le terme dont elle s’orne [tu l’appelle Madame avec un petit sourire de provocation et un geste de main presque paresseux sur la fin quand tu le signes ; parce qu’avec l’infini appréciation que tu as pour elle, tu ne peux pas entièrement faire taire ce brin de rancœur qui se dit qu’elle aurait pu te faire payer un autre prix] ; se prend occasionnellement de te donner des tâches diverses dont tu ignores l’utilité mais que tu accomplis sans questionner. Des demandes étrnages, quelques petits larcins de-ci de-là [qui sont sûrement sans conséquences – et de toute manière s’ils en ont ça ne te concerne pas] ça et des petites choses que tu peux aisément accomplir et pour lesquelles elle te verse des sommes dont la justesse t’échappe encore quelque peu. L’argent, tu as saisi sa nécessité, son usage, mais son cours et la valeur des actions et des choses te semblent souvent flou. Parfois tu te demandes devant la simplicité de certaines tâches si c’est la pitié ou le manque de confiance qui l’anime, mais c’est plus probablement ta petite arrogance qui est froissé de ne pas se voir demander des tâches de plus de valeur – quand bien même le décor t’es tellement nouveau que tu t’y retrouverais alors victime, si ça n’est pas de ton incompétence, du moins de ton inexpérience.

Chez elle c’est l’accumulation de choses qu’elle a dû se procurer de manière tout aussi détournée – voir plus, très certainement ; que les services qu’elle te demande. Des choses que tu t’entête à questionner par ennui et par curiosité car aucun de ses regards presque menaçants ne sauront faire taire ton naturel et ta nouvelle envie de te jouer des autorités et des règles. Parfois tout simplement elle t’ignore, alors tu approches de tes mains curieuses ces choses nouvelles et elle te rappelle à l’ordre sèchement. Mais ça ne l’empêche pas de te rouvrir sa porte et de toujours avoir quelque chose pour toi – quittes à ce que cela ait des allures d’improvisé.

Aujourd’hui pour une fois elle t’a demandé à l’avance de venir, mais maintenant appliqué à la tâche son mobile semble plutôt un mensonge, une farce. C’est maintenant le quatrième sujet désuet qui passe entre tes mains avec cet espoir que de le voir réparé – et toi tu te demandes si on t’as réellement fait venir pour une journée travaux manuels. Pas que pour le moment tu sois très certain d’avoir mieux à faire, mais tout de même. Madame elle va et vient agacé sans qu’appliqué à la tâche tu ne lui prêtes attention – c’est que faire la conversation demanderait que tes mains soient libre, et que de toute manière tu n'as pas envie d'amuser la galerie quand elle se moque peut-être déjà un peu de vous. Si elle te disait plutôt pourquoi elle t'a réellement fait venir, alors peut-être tu te laisserais aller à la conversation.
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Aubain MalebrancheErrant.e du Destin Incertain
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# Re: ▬ no dead ends ; just detours / aubainSam 9 Déc - 16:30
RP Aubain
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Aubain réajuste la lanière de son sac à dos sur son épaule. De loin, on croirait qu’il revient d’un long voyage — le terme « bannissement » serait même plus adéquat. Ou qu’il aurait volé la hotte du Père Noël — ce n’était pas faute d’essayer, bien sûr, mais le challenge se faisait encore inatteignable pour l’adolescent qu’il a été. D’autres larcins étaient plus à sa portée.

L’on dit que le criminel revient toujours sur les lieux du méfait. C’est vrai : désormais, Aubain y prend même le thé, pieds sous la table. Lui et Madame n’ont jamais saisi l’occasion d’en reparler — pas après toutes ces années. Le sujet plane bien assez sur leurs épaules vieillies, et il ne peut s’empêcher de sentir l’emprise de ses phalanges sur la sienne, son souffle boisé sur sa nuque à découvert. Il pourrait abandonner l’espèce d’accord tacite qu’ils se sont trouvé. Il pourrait tourner le dos à cette porte qu’il a ouverte tant de fois — et de tant de façons.

Avant de signaler sa présence, il lui prend l’envie de faire le tour de la façade. Mauvaise habitude : Aubain s’est déjà retrouvé tout seul dans le salon, alors que Madame s’affairait dans son potager. Il sait les maisons de sorcières truffées de pièges — mais celle-ci n’en fait plus depuis longtemps pour les renards, et il est bien le seul à rôder autour de son terrier. L’œillade jetée à une fenêtre le fixe : Madame est à l’intérieur. Et pas seule. Un sourcil roux s’arque au-dessus de ses lunettes. Un invité ordinaire n’amènerait pas son ouvrage pour travailler. À travers la vitre, il devine la jeunesse sur l’étrange visage. Un assistant, peut-être ?

Faisant volte-face, le goupil se décide enfin à frapper à la porte. Sans attendre, il se saisit lui-même de la poignée pour s’introduire dans la maison — Madame ne pourrait deviner qu’il s’agit de Renart autrement. Dérangé par l’ouverture, un mobile de bois et de cristaux se met à tinter.

« C’est moi. Bonjour. », fait-il tout de même, visage fendu d’un sourire en coin, avant d’ôter ses lunettes pour les ranger dans la poche de son blazer.

Le vulpin reste un instant sur le pas de la porte. Son regard se fait soleils hésitants, en satellites autour de la présence inconnue. Il s’arrête un instant sur ses mains, qu’il devine entraînées aux ouvrages délicats. Sa tête se tourne ensuite vers Madame, l’hésitation trahie par des traits tendus et son corps légèrement tourné vers l’extérieur.

« Dois-je repasser plus tard…? »

Le regard sévère lui fait comprendre l’inverse. Il ignore encore pourquoi, mais la sorcière fait confiance à son hôte au point de lui laisser voir ses manigances avec Renart. Assez pour faire de lui un complice de facto. Il laisse tomber son sac sur la table en faisant attention à ne pas toucher l’instrument, puis s’assied en face. À y regarder de plus près, lui-même semble être fin ouvrage, d’une blancheur marmoréenne. Il pourrait connaître un petit succès parmi les poupées anciennes que l’on vend dans les brocantes ou dans les salons d’amateurs. La question le traverse : Madame, vieillissante, se serait-elle créé un serviteur ? Sa délicatesse apparente le fait douter : pour servir l’enchanteresse, il lui faudrait être au moins de cuir, et non de porcelaine. Dans un froissement, Aubain se met de côté sur sa chaise, jambes presque tendues sur le parquet, un bras au-dessus du dossier. Ses babines s’étirent dans un sourire presque vorace, pourtant affable

« Bien, puisque nous sommes là, autant faire les présentations. Moi, c’est Aubain. Renart, si ça ne se voyait pas assez. »


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# Re: ▬ no dead ends ; just detours / aubainJeu 11 Jan - 18:09
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La porte à laquelle on frappe et tout {le grincement du bois le tintement du métal et du mobile, petite cacophonie vite étouffée} ce qui suit te prend par surprise — bruit soudain pour l'artisan appliqué dans un silence de familliarité que n'animaient que les petits bruits irréguliers de l'âge et des breloques ensorcelées.

Entre un visage inconnu  —
Tu le regardes avec une curiosité non dissimulée, rendant le regard qu'on a posé sur toi avant, et soulagé maintenant d'avoir un échappatoire pour abandonner ton ouvrage, t'en détourner avec un prétexte presque approprié. La nouveauté mérite ton attention, cela semble un fait. Silhouette désarticulée à l'étrange allure {un restant quelque part d'un innommable aspect animal sur lequel tu ne mets le doigt que quand tu croises l'ambré de ses yeux} il détonne de tout ce que tu as connus — mais tu n'as pas connu grand chose et guère de diversité.

Personne jusqu'alors n'entre ici avec une telle aisance et cette familiarité se rajoute aux mystères dont cet individu est déjà enveloppé {manteau de fourrure, manteau de fumée} et ton regard saute de lui à elle, d'elle à lui, à tenter de lire dans les attitudes respectives les fantômes d'une histoire qui t'es étrangère. Tout se suite tu t'amuserais à te faire un film — quelque histoire d'anciens amours, qui sait, de trahison et de séparation déchirées incapable de durer {tu en sais trop peu sur elle pour ne pas t'amuser à lui donner les aventures les plus romanesques} qui s'étiolent vite au regard qu'elle lui rend.

Mais le sac qu'on abandonne sur la table t'en dis plus que leurs regards et la complicité dans les yeux du rouquin te dévoile que tu es le témoin de quelque chose d'intéressant — et que peut-être les nombreuses babioles qui sont parvenue chez Madame ne sont pas arrivées toutes seule, soudain prise d'une envie de se dégourdir les jambes qu'elles n'ont pas.

Il se presente et tu réponds par réflexe mais sans savoir si il peut te comprendre et tes mains s'animent avec enthousiasme « Lullaby, le rossignol mécanique.» — avant que ne te reviennes que signer n'est pas aussi universel que pour toi ça l'a toujours été. Dans ses yeux tu cherches la lueur de compréhension, incertain de ce que tu vas y trouver.
Contrit – est-ce qu'on peut mimer convenablement “une sorcière m'a volé ma voix” quand on a pas vu La Petite Sirène. Tu t'y essais quand même, du moins, tu indiques de deux doigts ta gorge puis ton enchanteresse avec un sourire amusé désolé où on ne lit pas le reproche mais un certain regret de ne pas pouvoir être compris avec la même facilité.

Un regard vers elle et si elle ne te semble pas te reprocher l'aisance avec laquelle tu dévoiles – ou t'essaies à dévoiler – la première nature de votre relation, elle t'envoie préparer le thé. Clin d'œil vers le renart et tu t'élances avec aisance (en profitant pour retirer de la table toute trace de l'ouvrage détesté sous couvert d'éviterles accidents bêtes) les laissant un moment échanger à l'abri des tes oreilles si c'est ce qu'elle souhaite.

Le thé chez une magicienne se ferait très bien tout seul – mais est-ce qu'il se fait bien, c'est un autre débat. Vos cultures sont différentes et peut-être pour éviter d'avoir à t'entendre argumenter sur l'importance des températures ou la nécessité de rincer les feuilles, elle t'a abandonné la tâche dans un soupir agacé – mais elle te le redemande, ce qui doit être bon signe.

Garnissant le plateau sur lequel son les tasses, tu rajoutes de quoi écrire — sans voix mais pas condamné au silence, et si il est plus facile de parler ainsi, alors c'est ce que tu feras.
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Aubain MalebrancheErrant.e du Destin Incertain
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# Re: ▬ no dead ends ; just detours / aubainMar 6 Fév - 18:18
RP Aubain
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Les mains de porcelaine s'animent, dessinent l'une après l'autre les contours de son identité. L’œillade ambrée et déjà entraînée reconnaît sans mal les lettres qui fendent l'air en silence. Par précaution, ses phalanges de chair l'imitent et signent son propre nom sous le regard étonné de Madame. À se demander d'où Renart tenait ce savoir encore trop rare dans le monde des contes, et pour quelle raison il s'était donné du mal à l'apprendre.
La mauvaise, évidemment.
La langue du silence est aussi celle des voleurs, et faire parler ses mains est parfois utile lorsque deux forbans doivent commettre un larcin.

Il suppose que Lullaby veut préserver ses précieuses cordes vocales, censées vibrer pour le puissant monarque drapé de soie. Mais — il aurait dû s'en douter — le rossignol lui dévoile sans détours ce qui le rattache à cette maison. Un vol — ses cordes vocales nouées par le sort. Un petit sourire en coin creuse la joue glabre du goupil, et il faut sans doute le connaître mieux pour en saisir l'amertume. Sa tête bascule en arrière à la recherche du regard de Madame, qu'il accroche de ses prunelles fauves où s'agite une question : qu'a dérobé Lullaby pour perdre son talent ?

« Tout le monde n'est pas comme toi, Renart, qu'elle lui glisse alors que le mannequin débarrasse la table. Il te racontera s'il le veut. »
— Allons, je me demandais seulement d'où venait ton besoin soudain de compagnie. », grince-t-il.

Petit mensonge qu'il sait aussitôt décelé. Le vulpin roule des yeux avant que son corps ne se tortille pour reprendre — plus ou moins — sa posture initiale. Les senteurs familières de la cuisine s'effacent peu à peu sous les vapeurs du thé. Les yeux de Renart passent de Lullaby à Madame avec curiosité. Il essaient de deviner les termes de leur pacte ; puisqu'il n'est pas son semblable, le rossignol mécanique doit bien avoir trouvé une raison de lui donner sa voix, à elle. En même temps, Aubain apprécie l'idée de sacrifier ce pour quoi il devrait être asservi. Et il sait que Madame n'aime guère les dons à sens unique — se demande ce qu'elle a bien pu lui offrir en échange.

Le plateau se pose sur la table et à l'image de celui qui les apporte, les tasses de porcelaine tokusa tintent légèrement. Renart se redresse et ses mains se joignent sous son menton. Il apprécie la délicatesse de l'ouvrage, à l'image de l'instrument abandonné : les tasses alignées autour de la théière, l'odeur subtile du breuvage aux couleurs sombres. Il ne peut s'empêcher d'y lier l'essence du personnage. Le service. La discrétion. Pour un maître bien moins cruel, il l'espère.

« Merci. », fait-il en levant les yeux vers Lullaby.

Madame s'installe à son tour et le regard d'Aubain la suit. Il se sent empêtré dans un mécanisme dont il ne connaît pas encore tous les rouages. La magicienne a toujours eu l'esprit un peu retors — et il serait mal placé pour lui en vouloir.

« Bon. Je suppose qu'il y a une raison pour laquelle tu nous as réunis autour de cette table. Alors, je vous écoute. » , conclut-il en déviant son regard vers Lullaby.

Tout le monde n'est pas comme lui, certes. Mais quiconque passe le pas de cette porte a toujours une idée derrière la tête.


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# Re: ▬ no dead ends ; just detours / aubain
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